Par un ciel d’été plus ou moins gris (une couleur propre à notre climat qui ne met pas l’esprit d’humeur à considérer les êtres humains avec optimisme), je me promenais dans la campagne, à l’affût d’une vue qui plairait tant à mon esprit qu’à mon cœur.
J’entendis soudainement un mugissement de souffrance qui allait de pair avec la couleur grisâtre du ciel se reflétant dans la lumière du paysage. Mon regard fut aussitôt attiré par une vache dans une prairie, près du sentier où je déambulais.
Intrigué, j’observai la vache et compris l’origine de ces mugissements longs et répétés en voyant son pis gonflé et prêt à exploser. L’heure de la traite était passée.
Le fermier n’était donc pas venu la chercher afin de pratiquer cette opération vitale pour l’animal qui cède volontiers son lait pour notre bien à tous.
Ce spectacle racontait une histoire et l’envie me prit de l’immortaliser par une photo, mais, à ce moment précis, j’étais démuni du point de vue des possibilités techniques.
Mon réflex était en réparation et je ne disposais donc que d’un appareil compact Pentax. Les possibilités de réglage de la distance, de la lumière, du contraste et des couleurs sont plus que limités.
Je décidai de tenter le coup et vous pouvez contempler ci-joint le résultat photographique malgré des conditions de lumière peu idéales.
J’espère que cette photo vous plaît tant du point de vue esthétique que du point de vue émotionnel.
Entre nous, l’agriculteur devrait être sanctionné pour négligence, surtout que je n’ai plus jamais revu cette pauvre vache…
Michel Malingrez, membre du Photo-Club de Pont-à-Celles